Lorsqu’Alain Baglin m’a passé le témoin, la fierté a été le premier sentiment dominant. Bien sûr j’étais déjà grandement investi tant dans les instances de l’université qu’au niveau de la faculté, mais la responsabilité du Doyen est de toute autre nature. Notre jeune faculté se doit de faire ses preuves parmi ses grandes sœurs parisiennes. Notre ambition collective était de démontrer que nous pouvions voler de nos propres ailes. Les défis étaient nombreux. Il fallait réussir notre autonomisation d’abord sur le plan pédagogique, montrer que nous étions capable d’assumer pleinement l’organisation des formations, en particulier de la première année de médecine. Ensuite sur le plan de la gestion, nous devions montrer que nous étions capable de piloter un projet immobilier d’envergure. Enfin sur le plan du rayonnement, il nous fallait montrer notre capacité à développer une recherche propre de haut niveau.
Sous l’impulsion de Sylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ, c’est l’ensemble des collègues de notre université qui se sont mobilisés pour garantir l’accueil de tous les étudiants, et en particulier l’organisation de la première année et du premier cycle. Les collègues de SSH ont mis à disposition les amphithéâtres et les salles nécessaires. La mobilisation des collègues des UFR de sciences, de droit et de science politique, ainsi que les IUT a permis d’assurer l’intégralité des enseignements du premier cycle car notre départ de Paris Descartes avait été sanctionné par le refus de poursuivre les enseignements pour nos étudiants. Ce premier défi fut remarquablement relevé grâce à l’action de toutes et de tous. Au-delà de l’organisation des enseignements, nous fûmes rapidement en mesure d’organiser au sein des locaux de notre université le concours de première année et mettre fin au recours aux hangars d’Orly…. Comme preuve de notre émancipation vis-à-vis de nos grandes sœurs parisiennes, au classement des UFR aux ECN, notre faculté était en tête sur le critère du pourcentage d’étudiants classés dans les 1000 premiers ! Par ailleurs, l’évaluation comparative des UFR par l’HCERES plaçait notre jeune UFR parmi les championnes notamment sur la dimension pédagogique et la recherche clinique.
Le choix (et l’opportunité) de recourir à un Partenariat Public Privé pour la construction des locaux de notre UFR, nous permis, enfin, d’intégrer des bâtiments à la hauteur de nos ambitions académiques, et de quitter une bonne fois pour toute, les locaux modulaires que nous avions baptisés Rabelais, qui certes, étaient déjà plus confortable que les préfabriqués auxquels nous étions habitués sur le site Raymond Poincaré.
Quant au défi de développer une recherche de haut niveau, nous fûmes rapidement rassurés après la visite du Directeur Général de l’INSERM, André Syrota est son enthousiasme marqué quant à la restructuration de nos activités de recherche autour d’une fédération de biologie et d’une fédération de santé publique.
Notre ambition n’était pas simplement d’être une UFR de de petite à moyenne dimension, mais d’être une UFR pionnière, un théâtre d’expérimentation. Ainsi, nous fûmes la première UFR de médecine à intégrer en son sein une école de maïeutique, et se transformer d’UFR de médecine à UFR de santé. Après l’intégration des sciences maïeutiques se fut le tour des sciences infirmières, y compris IADE, des sciences de la réadaptation. Cette démarche donnait une grande crédibilité à notre nouvelle dénomination UFR des sciences de la santé. Nous avons été également la première UFR de médecine a intégrer le numérique, notamment nous fûmes les premiers à faire passer tous les examens sous forme dématérialisée.