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Il était une fois....de PO à l'UFR Simone Veil - Santé

Humanité 

Excellence 

Innovation

telle est notre devise et le fruit de notre histoire...
 

Mot du Doyen

Je suis un passeur et un témoin, à mon tour je m'inscris dans la lignée des doyens de notre UFR que j'honore de mon mieux par mes actes et engagements quotidiens. Être doyen implique de prendre une place dans une histoire qui me préexiste, me survivra, et surtout m'oblige. J'ai souhaité retracer l'histoire de notre faculté, parce qu'il est vital que nos racines soient vivaces et présentes dans les esprits de chacun. Pour mesurer le parcours, les étapes, les rêves, les embuches de ceux qui ont cru farouchement au bien-fondé d'une faculté de santé loin des hôpitaux parisiens. Pour célébrer les réussites et ambitions collectives des directions successives, qui ont remis entre mes mains - pour un temps - leur devenir, passionnant, exigeant, vivifiant ! Je vous invite donc avec plaisir et fierté, au nom de tous mes prédécesseurs, à découvrir ou redécouvrir notre belle histoire depuis l'éclatement de l'Université de Paris...
Professeur Loïc Josseran
Doyen de l'UFR Simone Veil - Santé (2022 à 2024)
Président de l'UVSQ depuis décembre 2024


 

1971 : les chantiers ne manquent pas !

Nous l'avons dit, les chantiers sont nombreux et demandent une ténacité de tous les instants ! Nos trois premiers doyens André Grossiord, Claude Bétourné et Maurice Goulon multiplient les actions pour rendre viable la faculté : convention avec les hôpitaux non universitaires avoisinants, construction de locaux d'enseignements et de recherche à Garches. Avec volonté et patience, c'est sous le mandat de Serge Brion, travaillant alors au Centre hospitalier de Versailles, que nait l'idée de quitter Paris V pour constituer Versailles. Le projet reçoit le soutien massif des enseignants et nous avons l'accord de Jean Rey, conseiller pour la santé du Ministre de l'Education Nationale.

Le Doyen Jean-Paul Gallet missionna Alain Baglin pour rédiger notre "Projet pour les années 2000". La consultation menée en interne et à l'extérieur de la faculté permit d'identifier les futurs piliers mais aussi les réserves des uns et des autres.
Antoine Durrleman, Directeur général de l'Assistance Publique avec qui Alain Baglin entretenait une relation de confiance, craignait notamment notre rapprochement avec les hôpitaux de Versailles et Poissy qui auraient pu, selon lui, vouloir créer par la suite un deuxième CHU en Île-de-France ; il n'était, en effet, pas dans notre intention, de diminuer nos relations avec l'AP-HP.

Jean-Pierre Fourcade, maire de Boulogne, joua également un rôle important. Alors que nous étions à la recherche d'un site d'implantation nous projetions de créer un ensemble baptisé "l'Ile des deux cultures" [voir encadréLe saviez-vous ? "]


suite

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Nous étions très conscients que notre projet de construction aboutirait uniquement si nous quittions Paris V. Pour nous aider, Pierre Daumard, son président, invita la Directrice de l'Enseignement Supérieur, Francine Demichel, à visiter nos locaux de Garches. Elle ferait tout pour nous sortir de ces conditions indignes.
En parallèle, l'Hôpital Européen Georges Pompidou ouvra, fusion des Hôpitaux Boucicaut et Laënnec (faculté Necker - Paris V) et Broussais (faculté Broussais - Paris VI) : des enseignants et étudiants de deux universités différentes devraient cohabiter dans le même hôpital - situation pour le moins délicate. Pour prévenir ce risque, Broussais rejoindrait Paris V, ce qui consacrerait sa suprématie avec 4 facultés de médecine contre de 1 ou 2 pour ses homologues...Mais si PO rejoignait l'UVSQ, cela ne ferait plus que 3 : Paris V changea quelque peu d'attitude à notre égard...
 
En juin 2001, notre transfert fut voté, de façon rocambolesque ! [voir encadré ANECDOTE " Un vote à suspens "]
En novembre 2001, Francine Demichel signait l'arrêté qui nous transférait à l'UVSQ. Simultanément, notre faculté, à notre initiative, devenait Paris - Île-de-France - Ouest. Le sigle PIFO fit sourire, mais cette mention de la région nous servira.
Les lendemains furent moins cléments. Le projet sur l'Île Seguin piétinait : face aux exigences financières de la régie Renault, notre faculté sur cette île emblématique devenait une chimère. En accord avec l'AP-HP et le maire de Garches, nous avons alors sérieusement envisagé de construire dans l'enceinte de l'Hôpital Raymond Poincaré.
Par ailleurs, malgré l'accord tacite qu'il nous avait donné, Paris V bloquait nos excédents financiers accumulés depuis des années pour nos travaux. C'était l'asphyxie ! 






 
Les résultats d'aujourd'hui sont les meilleurs gages de ceux de demain (...) il est logique et même indispensable d'avoir un nouveau capitaine (...) jouer solidaires. Le travail d'un doyen est un travail en équipe ; tout seul, il ne peut rien faire...
Professeur Alain Baglin
Doyen honoraire | 2000 à 2010
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Le saviez-vous ?

Parmi les lieux d'implantation étudiés : l'Île Seguin. Jean-Pierre Fourcade, nouvellement élu maire, projetait de réaménager ce site suite au départ des usines Renault. Il imagina le concept de "l'Île des deux cultures" réunissant les domaines scientifique et artistique.

Un pôle biomédical regroupant les sièges de l'INSERM et de l'INCA ainsi que notre faculté devait voir le jour. Malgré le dynamisme déployé, le projet ne se concrétisa pas. Dans le même temps, le ministère nous invitait à une implantation plus éloignée de Paris, moins onéreuse et plus rapide à mettre en œuvre.

Des alliés !

Sylvie Faucheux, tout juste élue présidente de l’UVSQ, serait désormais notre alliée. Tout d’abord, elle annonça publiquement la nouvelle priorité de l’université : construire une faculté de médecine. Cette annonce marquera le début d’une longue marche ensemble ! Elle souhaitait aussi que le vice-président du Conseil d’Administration de l’UVSQ, le « n°2 » soit un médecin ! Parmi les candidats soutenus par notre faculté : Djillali Annane.

Leur tandem a été une chance pour notre faculté : elle, d’une redoutable efficacité, connait tout le monde ; lui, capable de répondre immédiatement pour toute question concernant la médecine.

L’arrivée de Rose-Marie Van Lerberghe à la tête de l’AP-HP nous inquiéta. En créant les groupements hospitalo-universitaires, elle ne cacha pas son intérêt d’avoir moins de facultés de médecine et notre projet de construction à l’Hôpital Raymond Poincaré dépendait totalement du bon vouloir de l’AP-HP…

Dans le même temps, notre Doyen Alain Baglin rencontra Robert Cadalbert, président de la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (CASQY). Nous avons vu très rapidement notre intérêt commun d’implanter une faculté de médecine au cœur de la ville nouvelle. Robert Cadalbert et Nicolas About, maire de Montigny-le-Bretonneux, nous indiquèrent un terrain à nous concéder : proche de la gare, des commerces, du campus universitaire. Dans notre situation, la proposition était particulièrement séduisante !

Un bémol : le nouveau projet baptisé « Projet VERS l’OueST » prévoyait sur ce site, l’hébergement des laboratoires de recherche mais uniquement des trois premières années d’études. Nous nous sommes concentrés sur les avantages à nous implanter dans les Yvelines dans l’espoir d’obtenir d’importantes subventions de la part des collectivités locales en vue de la construction. Sylvie Faucheux, exploita aussitôt le texte réglementaire, définissant le Partenariat Public – Privé (PPP) qui allait accélérer le montage financier.

Et pendant ce temps-là…

Nos locaux à Garches se délabraient et devenaient impropres à l’accueil du public : le maire Jacques Gautier, sous la pression de la commission de sécurité nous contraint à fermer, avec des délais et reports certes, mais sans aucune solution de repli ! Il s’est comporté en ami de notre faculté alors que nous décidions de la délocaliser à Saint-Quentin-en-Yvelines !

Marie-Laure Loffredo, directrice de l’Hôpital Ambroise Paré accepta d’accueillir nos enseignements de D2 à D4, non sans difficultés compte-tenu des locaux si exigus !

Pour les P2 et D2, bien que le bâtiment définitif serait situé à Montigny-le-Bretonneux, François Deligné, maire de Guyancourt,

nous offrit l’hébergement sur sa commune, dans des préfabriqués qui furent rapidement baptisés « François Rabelais ». Dans nos esprits, il n’était pas question de rejouer le scenario des bâtiments provisoires que nous avions vécu à Garches !

Djillali Annane, après son mandat de VP de l’UVSQ, fut chargé de mission pour la construction et la recherche, accompagné de Kléber Pinto pour la construction et de Monique Cohen pour la recherche, pilotaient notre projet de PPP qui avançait à grand pas. Sylvie Faucheux, quant à elle, était en contact régulier avec les ministères et les collectivités territoriales pour le financement. Ainsi elle obtint la participation de l’Etat, du Département des Yvelines et de la CASQY pour la construction, et du Conseil Général pour l’équipement.

C’est officiel !

En novembre 2009, nous avons signé le PPP, en présence de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse : livraison prévue pour 2012 !

L’inauguration du bâtiment eut lieu le 03 décembre 2012, en présence de celle dont nous portons si fièrement le nom, Simone Veil.

Acteur privilégié : le témoignage du Doyen Annane

Lorsqu’Alain Baglin m’a passé le témoin, la fierté a été le premier sentiment dominant. Bien sûr j’étais déjà grandement investi tant dans les instances de l’université qu’au niveau de la faculté, mais la responsabilité du Doyen est de toute autre nature. Notre jeune faculté se doit de faire ses preuves parmi ses grandes sœurs parisiennes.  Notre ambition collective était de démontrer que nous pouvions voler de nos propres ailes. Les défis étaient nombreux. Il fallait réussir notre autonomisation d’abord sur le plan pédagogique, montrer que nous étions capable d’assumer pleinement l’organisation des formations, en particulier de la première année de médecine. Ensuite sur le plan de la gestion, nous devions montrer que nous étions capable de piloter un projet immobilier d’envergure. Enfin sur le plan du rayonnement, il nous fallait montrer notre capacité à développer une recherche propre de haut niveau.

Sous l’impulsion de Sylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ, c’est l’ensemble des collègues de notre université qui se sont mobilisés pour garantir l’accueil de tous les étudiants, et en particulier l’organisation de la première année et du premier cycle. Les collègues de SSH ont mis à disposition les amphithéâtres et les salles nécessaires. La mobilisation des collègues des UFR de sciences, de droit et de science politique, ainsi que les IUT a permis d’assurer l’intégralité des enseignements du premier cycle car notre départ de Paris Descartes avait été sanctionné par le refus de poursuivre les enseignements pour nos étudiants. Ce premier défi fut remarquablement relevé grâce à l’action de toutes et de tous. Au-delà de l’organisation des enseignements, nous fûmes rapidement en mesure d’organiser au sein des locaux de notre université le concours de première année et mettre fin au recours aux hangars d’Orly…. Comme preuve de notre émancipation vis-à-vis de nos grandes sœurs parisiennes, au classement des UFR aux ECN, notre faculté était en tête sur le critère du pourcentage d’étudiants classés dans les 1000 premiers ! Par ailleurs, l’évaluation comparative des UFR par l’HCERES plaçait notre jeune UFR parmi les championnes notamment sur la dimension pédagogique et la recherche clinique.

Le choix (et l’opportunité) de recourir à un Partenariat Public Privé pour la construction des locaux de notre UFR, nous permis, enfin, d’intégrer des bâtiments à la hauteur de nos ambitions académiques, et de quitter une bonne fois pour toute, les locaux modulaires que nous avions baptisés Rabelais, qui certes, étaient  déjà plus confortable que les préfabriqués  auxquels nous étions habitués sur le site Raymond Poincaré.

Quant au défi de développer une recherche de haut niveau, nous fûmes rapidement rassurés après la visite du Directeur Général de l’INSERM, André Syrota est son enthousiasme marqué quant à la restructuration de nos activités de recherche autour d’une fédération de biologie et d’une fédération de santé publique.

Notre ambition n’était pas simplement d’être une UFR de de petite à moyenne  dimension, mais d’être une UFR pionnière, un théâtre d’expérimentation.  Ainsi, nous fûmes la première UFR de médecine à intégrer en son sein une école de maïeutique, et se transformer d’UFR de médecine à UFR de santé.  Après l’intégration des sciences maïeutiques se fut le tour des sciences infirmières, y compris IADE, des sciences de la réadaptation. Cette démarche donnait une grande crédibilité à notre nouvelle dénomination UFR des sciences de la santé.  Nous avons été également la première UFR de médecine a intégrer le numérique, notamment nous fûmes les premiers à faire passer tous les examens sous forme dématérialisée. 

Informations complémentaires

Remerciements

L'UFR Simone Veil - Santé tient à remercier tout particulièrement le Doyen Alain Baglin et le Doyen Djillali Annane pour leur très grande contribution à la rédaction de cette page, leur mémoire et leur transmission.



Crédits photos : URF Simone Veil - Santé