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Retour sur la Fête de la science à l’UVSQ en Santé

le 18 octobre 2022

Publié le 18 octobre 2022

Curieux et scientifiques en herbe sont venus nombreux samedi 15 octobre 2022 dans les locaux de l’UFR Simone Veil – Santé.

De l’anthropologie physique à l’anthropologie sociale

Philippe Charlier FDS2022 Crânes, mandibules, fémurs, tibias, péronés, humérus, radius… Ossements de toutes parties du corps jonchent la table de Philippe Charlier qui nous accueille ce matin à l’UFR Simone Veil – Santé. Ce médecin légiste enseignant-chercheur à l’université, directeur du Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB), et du département de la recherche et de l'enseignement au Musée du quai Branly - Jacques Chirac nous plonge au cœur de ses recherches : reconstituer non seulement la mort, mais la vie à partir des restes des personnes. Côté célébrités, Philippe Charlier a étudié le crâne de Henri IV, les restes de Marie-Madeleine, de Robespierre, d’Agnès Sorel ou de Diane de Poitiers…
Mais le chercheur partage aussi son autre versant : celui de l’étude des objets chargés de magie qu’il explore à la recherche de traces de vivant – cheveux, sang, peau, etc. - qui confèrent le pouvoir à ces objets. Plusieurs exemples devant nous. Le masque yoruba du Nigeria, tout d’abord, qui se porte au-dessus de la tête et protège magiquement. Le masque de lièvre sauvage du Mali, ensuite, qui se porte sur le visage et donne vigueur à celui qui le porte. Enfin, les poupées vaudous. « Évitez de les toucher, suggère Philippe Charlier, devenu soudain très sérieux ». Provenant des cimetières des Port-au-Prince en Haïti dans lesquels elles sont suspendues aux arbres dont la sève représente le sang des morts, elles servent à jeter des sorts en faisant le pont entre le monde des morts et celui des vivants. 
C’est grâce à l’analyse de ces objets par des plateformes technologiques de pointe sophistiquées et à leur recontextualisation que le chercheur parvient à en retracer l’histoire.
 

L’enseignement de la médecine par la réalité virtuelle

Ensuite, c’est Simulateur Echographie FDS2022 Éléonore, sage-femme au département Maïeutique, qui nous propose d’essayer l’outil essentiel aux étudiants pour apprendre à échographier. On s’assied devant l’écran, le joystick en main et on essaie. « Le simulateur d’échographie aide à la meilleure exploitation de la vision 3D et évite aux patientes le côté cobaye qu’elles peuvent éprouver. Et les étudiants sont plus à l’aise pour apprendre à repérer les éventuelles malformations fœtales », insiste la sage-femme. Des mannequins grandeur nature et fonctionnels de maman et de fœtus s’ajoutent à la panoplie pour compléter l’image.

Simulateur administration morphine FDS2022 Enfin, équipés de casques et de manettes, c’est par la réalité virtuelle que nous testons une autre formule d’apprentissage. L’exercice consiste à rencontrer quatre types de patients douloureux et à ajuster la dose de morphine nécessaire à leur administrer. Tout y est : dossier du patient consultable, l’échelle verbale simple (EVS) qui permet au patient d'évaluer rapidement et simplement l'intensité de sa douleur, et la morphine à doser. La note finale évalue l’efficacité et la pertinence des soins apportés. L’avantage ? Permettre aux étudiants en médecine d’apprendre à pratiquer certains actes médicaux.
Mais rassurez-vous, si les adultes apprennent à soigner virtuellement des patients douloureux, pendant ce temps-là, les enfants prennent soin d’un petit animal et s’occupent précautionneusement de leur dragon virtuel.