Figure 1 : Dans la situation physiologique normale (partie haute de la figure, V : ventricule, O : oreillette), la réduction du volume ventriculaire lors de la systole (S) réduit la pression péricardique et facilite le remplissage auriculaire par une accentuation antérograde du flux cave (onde de remplissage systolique, voire Fig. 18). En proto-diastole (PD), la dilatation ventriculaire élève la pression péricardique, mais l’effet d’aspiration créé par cette dilatation est le plus fort et favorise le remplissage rapide (E) ( Sur l’enregistrement d’une courbe de pression auriculaire, cet effet d’aspiration est responsable du creux y). Dans le même temps, l’oreillette se remplit par une nouvelle accélération antérograde du flux cave (onde de remplissage diastolique, voire Fig.18). En télé-diastole (TD), le remplissage ventriculaire est complété par la systole auriculaire (A).
Au cours de la tamponnade cardiaque (partie basse de la figure), l’élévation brutale de la pression péricardique en proto-diastole (PD) comprime l’oreillette et inverse le flux cave (sur un enregistrement de pression auriculaire, on noterait l’absence de creux y, et sur un enregistrement du flux cave, l’absence d’onde diastolique, voire Fig.18). Seule la systole auriculaire participe, en télé-diatole (TD) au remplissage ventriculaire. On comprend facilement les conséquences catastrophiques d’une fibrillation auriculaire dans cette situation.
Figure 2 : Une vue apicale 4 cavités permet d’observer l’enfoncement de la paroi auriculaire droite par l’épanchement péricardique (EP) en diastole, et la ré-expansion de l’oreillette droite (OD) en systole. VD : ventricule droit, VG : ventricule gauche.